Boire, cuisiner, se laver représentent une difficulté quotidienne pour la population malgache. L'accès à l'eau est de plus en plus compliqué. Les périodes de sécheresse chroniques et aggravées par le manque d'infrastructures adaptées ainsi que le réchauffement climatique en sont la cause.
Les femmes et les jeunes filles des villages isolés et enclavés doivent marcher de longues heures, soit l'équivalent de 25 jours par an, sous un soleil de plomb, pour remplir un bidon d'eau de 20 litres qu'elles portent sur leur tête. Quelques litres suffisent pour se laver, boire et cuisiner pendant trois jours. Une quantité très éloignée des standards, qui préconisent un minimum de 20 litres d'eau par jour et pr personne pour satisfaire les besoins vitaux.
Dans ces conditions extrêmes, chaque goutte d'eau est précieusement gardée, comme dans le tronc du baobab que l'on évide pour servir de réservoir d'eau de pluis.
Ce qui n'a pas manqué à Antoine de Saint-Exupéry de faire remarquer au petit prince que le baobab n'est pas un arbuste mais un arbre grand comme une église... Alors si au moins le baobab pouvait devenir un sanctuaire d'eau bénite pour cette ile qui aujourd'hui a tant besoin de croire aux miracles pous sa survie !