Parutions

Parution d'un article dans le numéro 391 du journal "Nouvelles.ch".

Recueil sur l'exposition "50 X Münster" qui a eu lieu du 1er au 28 février 2013 à Münster / Valais.

Sur les traces de ses premiers pas, Marie-José Wiedmer découvre la folie plastique de Jorge Selaron, un artiste globe-trotter autodidacte, qui a posé sa valise à Rio en 1983 pour entreprendre la décoration de tout un escalier.

La Dempster Highway fait la connection entre la Klondike Highway (Yukon/Canada) et la ville d'Inuvik (Northwest Territories/Canada), située dans le delta de la rivière Mackenzie. Elle débute à environ 40 km à l'est de Dawson City et s'étend sur 736 km jusqu'à Inuvik. En hiver, elle se prolonge sur 194 km jusqu'à Tuktoyaktuk, utilisant les parties gelées du delta. Sa construction débuta en janvier 1959 suite à une décision historique du gouvernement canadien. En 1961, les travaux s'interrompèrent pour redémarrer en 1968, date à laquelle on découvrit d'importantes réserves de gaz et de pétrole à Prudhoe Bay. Il s'agissait de rester compétitif par rapport aux USA, qui avaient déjà réalisé les accès depuis l'Alaska. La Dempster Highway fut officiellement inaugurée le 18 août 1979 à Flat Creek (Ykon).

Parfois appelé "petit Tibet", le Ladakh est un territoire majoritairement bouddhiste enclavé entre la chaîne du Karakorum et celle de l'Himalaya. Quasiment inaccessible aux voyageurs occidentaux jusqu'en 1974, cet ancien royaume rattaché à l'Inde possède une histoire liée à celle du Tibet. Ses hautes vallées, parsemées de gompas (monastères) sont l'un des bastions les plus vivants du bouddhisme tibétain. Depuis des générations, des communautés de moines et de nonnes y assurent l'enseignement des jeunes disciples et la transmission des dogmes bouddhistes. Construits à flanc de montagne, les monastères sont de véritables villes miniatures qui semblent flotter entre ciel et terre. Ces grands vaisseaux paisibles et lumineux sont autant d'escales suspendues hors du temps, où leurs fidèles perpétuent la pensée de Gandhi : Le ciel et la terre sont en nous.

Le Ladakh n'est pratiquement que roches plotoniques, métamorphiques, volcaniques et sédimentaires ! Chaque herbe, chaque plante, chaque fleur, chaque arbre y sonne comme un miracle, une prouesse de la nature face à l'austérité d'un monde minéral coincé entre les deux chaînes de montagnes les plus hautes du monde, celles de l'Himalaya au sud et du Karakorum au nord.

"Comme d'habitude, je marchais en queue de peloton, mon appareil photo en bandoulière, le monastère de Rizong derrière moi. Je remontais la rivière Wule lorsque je vis un peuplier au garde-à-vous : il formait avec la paroi, qui lui servait d'arrière-fond, la médiane d'un triangle parfait. Je m'arrêtai pour le contempler de longues minutes pendant que mes sept compagnons de trek continuaient leur course en direction de Yangtang. Je m'exclamai : ils n'ont rien vu ! Mais n'est-ce pas une pure vue de l'esprit, dont j'ai parfois le secret ?". Alors, je fis une, deux, trois... photos du même angle comme pour me persuader d'avoir raison. A contre-coeur mes jambes reprirent le sentier et mon esprit décida de rester prisonnier de la scène pour longtemps. Je sus à ce moment que mon regard resterait durant tout le voyage ensorcelé par cette complicité saisissante entre minéral et végétal qui sublime les paysages ladakhis". Marie-José Wiedmer